REVISTA ELETRÔNICA de EDUCAÇÃO & SAÚDE.

REVISTA ELETRÔNICA de EDUCAÇÃO & SAÚDE (ano XLI) 2024 ou 5785
Criação e realização do biólogo e professor JOÃO ANGELO MARTIGNONI TEIXEIRA
Orientação e configuração do engenheiro e professor EVERARD LUCAS CARDOSO

15 agosto 2012

Traduza e entenda...direto da Suíça..em 9/8/2012...




Nova Friburgo a été dévasté par des pluies torrentielles en janvier 2011.

Nova Friburgo dilapide son argent

BRÉSIL • La ville verse actuellement un salaire à trois préfets différents. Dans le même temps, la reconstruction des bâtiments endommagés par les intempéries de 2011 n’avance pas.
Rio de janeiro
Nova Friburgo, au Brésil, croule sous ses préfets. Il y en a trois en même temps, un en congé-maladie, un second suspendu pour corruption et un troisième qui assure l’intérim. Les trois reçoivent un salaire plein, ce qui coûte chaque mois à la municipalité l’équivalent de 27000 francs suisses. Pendant ce temps, les travaux de reconstruction, à la suite de la catastrophe de janvier 2011, n’avancent pas. Et les projets d’aide de l’association Fribourg-Nova Friburgo sont en partie bloqués.
L’histoire serait simplement ubuesque si elle ne venait pas se greffer sur une tragédie qui a fait près de 900 morts – dont la moitié à Nova Friburgo. Mais l’affaire débute avant les inondations catastrophiques de janvier 2011. Elle commence très exactement le 15 septembre 2010.

Détournement de fonds

Ce jour-là, le préfet élu de Nova Friburgo, Herodoto Bento de Melo, 85 ans, en visite en Suisse, chute lourdement sur un quai en gare de Lausanne. Il ne s’en remettra jamais complètement et passe la main à son adjoint, Dermeval Barboza Moreira Neto. Mais il reste préfet en titre, en congé-maladie.
Novembre 2011, le préfet alors en exercice Dermeval Neto est suspendu de ses fonctions, accusé d’avoir détourné à son profit 300000 réaux brésiliens (R$) – soit l’équivalent de 150000 francs – de fonds publics destinés à la reconstruction de Nova Friburgo. Comme il n’a pas encore été jugé, il continue à toucher son salaire… Comme le troisième édile de la ville, celui qui l’a remplacé à titre intérimaire, le président du Conseil municipal Sergio Xavier de Souza. En tout, ce sont trois salaires de préfet qui totalisent 54000 R$ chaque mois et sont versés depuis neuf mois. Ils vont l’être encore jusqu’aux prochaines élections municipales du mois d’octobre.
Ce trio de préfets ne contribue cependant pas à faire avancer les choses. Les travaux de reconstruction de la ville marquent le pas. L’argent est disponible, mais les autorités n’agissent pas! Au point que le Tribunal civil de Nova Friburgo vient d’enjoindre aux organes de la municipalité et de l’Etat de Rio de Janeiro d’entreprendre immédiatement la réalisation d’une dizaine d’ouvrages d’assainissement et de stabilisation nécessaires pour réduire les risques géologiques. Le tribunal a donné 180 jours aux responsables pour se mettre à l’ouvrage, faute de quoi les amendes et les peines de prison vont pleuvoir.

Une seule réalisation

L’association Fribourg–Nova Friburgo et le canton de Fribourg sont directement intéressés par cette sentence. L’association avait en effet récolté en Suisse 250000 francs pour aider les sinistrés de Nova Friburgo, le canton de son côté a mis 100000 francs supplémentaires à la disposition de l’association.
Trois opérations ont été identifiées, mais une seule est terminée, la reconstruction d’une cuisine communautaire et de deux dépôts à la «Casa dos Pobres» de la communauté Saint-Vincent-de-Paul au centre-ville. Coût: 40000 francs. Le deuxième projet, l’aménagement d’une crèche dans le quartier de Corrego Dantas, parti-culièrement affecté par les inondations, d’une valeur de 80000 francs, est bloqué par les services de l’environnement de l’Etat de Rio, lesquels considèrent que l’immeuble choisi se situe dans une zone à risque, alors que leurs homologues de la municipalité estiment que ce n’est pas le cas. A vues humaines, l’imbroglio bureaucratique n’est pas prêt de se dénouer...

Il reste de l’argent

Quant au troisième projet, la reconstruction d’une école pour enfants handicapés dont les locaux ont en partie été détruits par les eaux, il ne pourra démarrer que quand les pouvoirs publics auront effectué les travaux de correction de la rivière afin d’éviter de futurs débordements.
Des travaux qui font partie du lot que le Tribunal civil de Nova Friburgo demande d’entreprendre immédiatement. «Les fonds de l’Etat de Fribourg seront entièrement utilisés dans le cadre de ces trois réalisations, explique Mauricio Pinheiro, responsable de la «Casa Suiça» de Nova Friburgo, mais il restera encore de l’argent disponible dans le cadre de l’association pour d’autres projets. Nous avons constitué une commission d’étude pour recevoir les demandes.» I

Les Fribourgeois gardent espoir

Si l’aide aux sinistrés de Nova Friburgo prend du retard, l’association Fribourg–Nova Friburgo avance plus rapidement sur les projets qu’elle peut mener de façon indépendante. C’est ainsi qu’une géologue brésilienne a été envoyée à l’Université de Genève pour se former à la prévision des catastrophes naturelles. Après deux mois de cours théoriques, elle a effectué un stage pratique à l’Etat de Fribourg.
La «Casa Suiça» elle-même, qui abrite la fromagerie restaurant et le musée de l’émigration suisse, a aussi lancé une série d’initiatives culturelles, dont le projet «Terra Amiga» qui invite les populations touchées par la catastrophe à venir se «réapproprier la terre» en la modelant pour en faire des œuvres d’art. Une exposition de ces travaux vient d’être inaugurée dans les locaux de la Casa Suiça à Conquista, à 20 km du centre ville de Nova Friburgo.
«Il nous faut durer jusqu’au bicentenaire de la naissance de Nova Friburgo en 2018, commente Raphaël Fessler, président de la branche suisse de l’association. Dans cette optique, nous allons présenter une demande d’aide financière au canton de Fribourg pour les années 2013 à 2018.» Et renégocier le contrat de location de la fromagerie restaurant.
Il faut en effet moderniser une partie des équipements, qui s’essoufflent après 25 ans de fonctionnement, «mais aussi adapter le loyer aux bénéfices potentiels de l’entreprise, poursuit Raphaël Fessler. Il était basé jusqu’à présent sur un chiffre d’affaires de 100000 R$ par mois (50000 francs). Une expertise que nous avons commandée affirme que la fromageriepeut dégager entre 150000 et 170000 R$ mensuellement.»
JJF
JEAN-JACQUES FONTAINE

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